Jobs d’été et petits boulots de nos jeunes : que permet la loi ?

Pour faire face à la pénurie de main-d’œuvre, tu as l’idée d’embaucher des jeunes . Tu te dis, pourquoi ne pas leur donner la chance d’acquérir des compétences, soulager tes travailleurs pendant les vacances et tout simplement faire des économies ?

 Mais attention, avant d’embaucher un jeune, tu dois savoir que la loi encadre ,par des règles strictes, l’embauche des jeunes mineurs.

Dans cet article, tu découvriras l’univers complet de l’embauche de nos jeunes, soit : l’âge minimal, l’horaire à respecter, les règles empêchant l’emploi et bien plus encore.

Le savais-tu ? Selon la loi sur l’instruction publique du Québec, un jeune doit obligatoirement fréquenter l’école jusqu’à ses 16 ans ou jusqu’à la fin de l’année scolaire de son diplôme d’études secondaires.Et pour ne pas nuire à leurs éducations, depuis le 1^er juin 2023, la loi prévoit l’âge minimal étant de 14 ans pour occuper un emploi au Québec et limite également l’horaire de travail jusqu’à l’âge de 18 ans.

Et oui, tu as bien compris, au Québec, c’est l’école d’abord !
Bien que travailler peut-être bénéfique pour nos jeunes, il peut aussi être un risque important pour la réussite scolaire. Donc, notre gouvernement a décidé d’implanter ces lois pour freiner les employeurs profiteurs et ainsi arrêter l’exagération.

VOICI LES NOUVELLES LIMITATIONS :

• Ne pas faire travailler un jeune durant les heures de classe.
• Nombre d’heures travaillées limité pendant le calendrier scolaire de l’étudiant. Le nombre d’un maximum est établi à 17 heures par semaine.
• Un maximum de 10 heure travaillé du lundi au vendredi.
• L’horaire de travail doit permettre au jeune d’être chez lui entre 23 h et 6 h le lendemain matin.

Bien entendu, ces conditions ne s’appliquent pas durant les périodes où il n’y a pas d’école pendant plus de 7 jours, comme pendant la période des fêtes, la semaine de relâche ou les vacances d’été.

D’ailleurs, le transport pour se rendre à son domicile doit être pris en considération lors de la planification de son horaire.Donc, tu dois absolument vérifier le temps de son transport de ton entreprise jusqu’à sa maison.

Finalement, l’obligation de permettre au jeune d’être chez lui la nuit ne s’applique pas pour les emplois suivants :

• livreur de journaux,
• créateur ou interprète d’œuvres dans un domaine de production artistique,
• travailleur pour un organisme à vocation sociale ou communautaire, comme un camp de vacances ou un centre de loisirs,
• gardiennage occasionnel.

Mais ce n’est pas tout, au Québec, c’est la sécurité de nos jeunes avant tout !

Chaque année, on enregistre au Québec un nombre significatif de jeunes victimes d’accidents de travail selon la CNESST. En effet, les jeunes de 24 ans et moins subissent plus d’accidents de travail bien qu’ils occupent majoritairement des emplois à temps partiel.

Les jeunes sont donc une clientèle prioritaire pour la CNESST. Il est ainsi recommandé pour l’employeur, avec la participation du comité de santé et de sécurité, d’identifier et d’analyser les risques pouvant affecter particulièrement la santé et la sécurité des jeunes âgés de 16 ans et moins et les tâches qui pourraient entrainer des conséquences sur leur développement physique et psychologique.

Notons qu’il est interdit pour un employeur de demander à une personne de moins de 18 ans de :

• faire un travail qui dépasse ses capacités,
• qui compromet son éducation,
• nuit à sa santé ou à son développement physique ou moral.

En résumé, ne faites pas partie des employeurs de la liste noire au Québec qui enfreint ces lois et qui va sûrement affecter la réputation de ton entreprise.

D’ailleurs, il est crucial pour toi de conformer ton entreprise à ces lois, car les amendes en cas de non-respect peuvent être salées. On parle d’ici de 1200 $ pour une première infraction et jusqu’à 12 000 $ en cas de récidive.

Donc, il est important pour toi de connaitre toutes les nuances de ces règles pour ne pas à avoir à sortir les $ de ta poche.

▶ (À voir) Capsule de formation : Les jeunes travailleurs